En novembre 2003, nous avons mis au monde la plus merveilleuse des petites filles, l'aînée de nos enfants, la perle de nos yeux et le trésor de nos vies.
Cette princesse deviendra aussi notre plus grand défi personnel et familial, avec les années.
Juillet 2008, nous avons mis les pieds dans le monde d'à côté. Celui des familles "différentes" de la norme.
Raphaël, de par ses allergies alimentaires, avait déjà causé de multiples ajustements dans notre routine familiale.
Nos problèmes de maison et financiers, la mort de ma mère, la dépression/tendance suicidaire de mon père, la perte d'emploi de mon chum au printemps, tout cela et encore plus a mis à rude épreuve notre couple.
Mais nos enfants et notre amour ont eu raison de tout ça. Nous sommes restés une famille hors-norme et avons cogné à la porte d'un groupe "select" de gens qui comprendront ce que veut dire le mot "différent".
Notre fille a un handicap. Le mot nous est resté en travers de la gorge longtemps mais ce n'est ni une maladie, ni un virus, ni un trait de caractère.
Outre sa petite personne merveilleuse et éblouissante, Mélina est aussi une enfant dyspraxique.
La dyspraxie est invisible. On la voit et on sent qu'elle est différente. Mais à prime abord, elle est une enfant qui aime jouer, qui rit, qui chante, qui danse...
Mais elle se bat constamment pour arriver à mener sa vie comme une enfant de 5 ans. Son corps ne l'écoute pas.
La dyspraxie est un trouble du "comment faire". Les messages que son cerveau envoie à son corps se perdent en chemin. Plus elle vieillit, plus les mouvements au quotidien se compliquent et son handicap paraît.
Mélina est pleine de bonne volonté, elle travaille fort, elle est motivée et courageuse. Mais elle n'arrive pas à faire ce que les enfants de 5 ans font. Pédaler à 2 roues, se promener sur des barreaux horizontaux, nager, courir vite, sauter d'une chaise, tracer des ronds, ouvrir une attache de sac d'école, mettre ses bas à l'endroit, brosser toutes ses dents, ..
Ma doudoune commence l'école la semaine prochaine. L'écart se creusera certainement rapidement.
Elle aura une accompagnante 4 heures par semaine, le reste du temps, elle devra tenter de suivre un rythme trop rapide pour elle. Elle devra faire face à des obstacles aussi banals que d'ouvrir ses contenants de lunch, ranger ses effets dans son pupitre, s'habiller pour la récréation.
Je ne laisserai pas l'école avoir raison du sourire et de la soif d'apprendre de ma fille.
Étant éducatrice spécialisée de métier, je sais ce qui l'attend. J'ai confiance en elle et je lui laisse sa chance. Mais j'ai assez confiance en elle pour savoir aussi que même si l'école régulière ne l'amène pas où elle veut et peut aller, elle y arrivera quand même. Avec moi, avec nous.
L'école à la maison sera fort probablement une partie de notre quotidien, d'ici un an ou deux. Progresser à son rythme, en comprenant ses difficultés, en encourageant ses forces. En gardant sa motivation! Son désir d'apprendre. Sa confiance en elle.
Je participe à un concours et j'y sollicite votre aide. Avec cet argent, je ferai de mon bureau une salle de classe pour l'aider à progresser. Avec de l'ergothérapie et de l'orthophonie chaque semaine, j'ai de la thérapie à faire à la maison aussi. Je veux l'accompagner dans sa scolarité, autant parallèle à l'école que celle qu'on fera au complet ici.
Merci de votre aide!!! (c'est pas de la pitié qu'on cherche... ;) on ne fait pas pitié, si vous voyiez comment les enfants sont pleins de bonheur et de joie de vivre, on n'est pas à plaindre!!!
On garde la tête haute et on fonce devant... en soufflant très fort pour que le vent vire, enfin!
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Voici le lien, je suis en tête de la liste francophone. (Berthiaume).