Cette semaine était la semaine des bulletins.
Chaque fois, je m'épate de voir la fierté de certains parents face aux "notes" en chiffres des enfants..
Je préfèrerais grandement avoir un commentaire dans chaque section plutôt qu'un chiffre, j'aime savoir comment mon enfant se comporte, comment il s'organise dans son travail, son niveau d'intérêt, sa compétence et sa motivation au travail, sa capacité à travailler en équipe, de quoi a l'air son pupitre...
Les notes servent à classer les élèves, c'est bien évident. Elles sont "nécessaires".
Mais pour moi, elles ne sont qu'accessoires.
Mes enfants se "fendent le derrière" (désolée l'expression) quotidiennement à l'école.
Ils travaillent fort, tous les deux. Redoublent d'efforts, cherchent à comprendre, trouvent ça parfois difficile puis sont fiers de savoir comment faire, aiment voir leur progression depuis le début de l'année.
Bien sûr que j'aime voir des chiffres élevés.
Bien sûr que 100%, on dit "ouf wow".
Mais qu'en est-il de ce 80 si durement gagné? De ce 50 travaillé si fort jour après jour, qui aurait été un 32 il y a 6 mois tellement il y a eu d'efforts mis... ?
Je suis fière. Fière de dire que mon fils n'éprouve aucune difficulté scolaire, même si selon ses dires, il trouve l'anglais difficile.
Je suis fière. Fière de dire que ma fille a augmenté plusieurs de ses notes lors de cette deuxième étape, qu'elle met son 400% quotidiennement et que ses notes, ce sont probablement le maximum qu'elle peut atteindre. Pour un enfant, le maximum c'est 100. Pour un autre, ce sera 45. Gardez-le en tête lorsque vous mettez les yeux sur le bulletin.
Je suis fière d'en avoir fait des travaillants, des enfants intéressés par leurs apprentissages scolaires, respectueux de leur enseignante et des enfants autour d'eux.
Je suis encore plus fière lorsqu'ils ramènent leurs méritas de bonne conduite, étape après étape, depuis le début de leur parcours scolaire.
On travaille tous fort. Et ici, on a tous les notes qu'on mérite avec les efforts dans le tapis.
Je me souviens, petite, de 1ère à 6ème année, j'étais une première de classe.
Les rares "pas 100%" que j'ai obtenus laissaient ma mère intriguée, mais jamais eu de pression. Parce que 98, c'était plutôt proche de 100.
Puis PAF, 6ème année, j'ai eu 59% dans mon examen de table de multiplication du 9.
59, quand tu as toujours eu 100, ça fait mal. Ça fait mal à l'orgueil.
Ça te met devant TA bête noire.
Elle m'a toujours suivie, cette note. Ma bête noire, c'était les maths. Puis se sont ajoutées les sciences.
Malheureusement, je n'avais pas appris à mettre beaucoup d'efforts. Ça ne m'a pas tant nui, mais j'ai réalisé que bûcher et avoir "sa" meilleure note, ça vaut de l'or. Mes enfants le savent déjà.
Bonne remise de bulletins!!!
15 mars 2013
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2 commentaires:
Intéressant billet. J'ai moi aussi reçu le bulletin de mon fils cette semaine et j'étais heureuse de ses notes bien entendu. Je sais qu'il travaille fort et il a la chance d'avoir certaines forces académiques, surtout en mathématiques. La lecture, c'est autre chose... Un enfant TED a beaucoup de difficultés avec les inférences, les opinions... Alors son 79% était une grande réussite. Mais pas pour lui.
Pour certains enfants, ce sont les "notes", les résulats en tant que tels qui représentent les plus grands défis. Pour d'autres, comme mon fils, le comportement est un défi beaucoup plus grand. Rares sont les journées où mon fils n'a pas à sortir de classe parce que son cerveau et ses émotions surchauffent...
Comme toi je pense qu'en tant que parents, il faut reconnaitre et féliciter les efforts de nos enfants et il faut leur apprendre que faire des erreurs, c'est correct et normal.
Ahhhhhhhhhhhhh qu'on pourrait avoir une belle discussion sur ce sujet...
Apprendre à mettre les efforts nécessaires- c'est tout un défi, ça! Devenir persévérant...
Nos petits qui ont peut-être plus de bêtes noires ne savent pas encore qu'ils seront mieux armés que les autres pour affronter le monde adulte!
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