Fiston, est allergique aux produits laitiers depuis sa naissance.
Allergie importante, à tout le moins ses dernières réactions nous ont prouvé qu'il n'y avait pas de chance à prendre face à tout ça.
Précautions constantes chez nous, lecture des listes quotidiennement, double vigilance ailleurs que chez nous, bref.. ça occupe nos pensées, même si c'est devenu un automatisme.
Ses allergies se sont modifiées, l'an passé, quand il est passé d'allergique aux protéines bovines à allergique aux produits laitiers. Ce que ça a changé? Le boeuf.. et les guimauves. Grosso modo (ah et le JellO!! haha).
Cet été, les tests ont révélé que son allergie n'avait pas disparu, bien qu'il vieillisse et que la majorité la perde jeune. Par contre, suite à une prise de sang, son allergologue nous a parlé d'une étude faite sur des enfants allergiques aux produits laitiers. Raphaël, selon les résultats, correspond au profil qui répondait positivement, dans l'étude. 80% de chances que ce soit positif. On décide donc d'aller plus loin, selon notre opinion et celle de notre allergologue (qui nous dit que si c'était son fils, elle essaierait... )
Voilà. Raphaël fait partie du 80%. 80% des enfants allergique aux produits laitiers qui les tolèrent bien en petite quantité, cuits au four. Ce que ça veut dire. Le pain que l'on consomme peut contenir du lait ou des traces de lait. Les biscuits aussi, les gâteaux, les muffins. Pas de glaçage au fromage à la crème ou au beurre, évidemment, car ce n'est pas cuit. Pas de sauce blanche au lait de vache dans le chaudron non plus, ce n'est pas cuit au four. Pas non plus de lasagne gratinée, car même cuit au four, c'est trop concentré.
C'est vraiment à l'intérieur d'une recette que ça peut être toléré.
Le test a été fait avec un gâteau au chocolat avec du lait de vache. Depuis, il a mangé du pain, des biscuits, une croustade aux pommes avec du beurre, du pain aux raisins ce matin...
On oublie le yogourt et le fromage, encore... Et la crème glacée. Mais.. De voir mon fils choisir le pain de son choix à l'épicerie (alors qu'on mangeait le même depuis 4 ans!!), ça vaut de l'or!!
C'est encore difficile de ne pas ressentir le petit pincement au ventre quand il prend sa première bouchée. Ce stress, quoiqu'invisible, fait partie de nos vies depuis 4 ans. On en vit pas moins bien, mais il est là, toujours. Une vigilance, un esprit alerte que la nourriture pourrait "tuer" notre fils.
Ce quotidien, la plupart des familles ne le connaissent pas. Ils mangent leur pain préféré, choisissent des biscuits au gré des spéciaux et des goûts des enfants, vont manger ailleurs sans se soucier de rien.
Notre quotidien a changé doucement, avec cette nouvelle. On a une certaine liberté qu'on avait jamais eu. Celle de choisir. Ça n'empêche pas qu'on doit tout lire encore et faire attention. Mais je vous jure, le pain aux raisins avait, ce matin après 4 ans de privation, un goût de bonheur et de liberté!!!
4 commentaires:
Ça ouvre bien des portes. Ça permet de respirer un peu aussi, à l'approche de la maternelle.
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ton billet, comprenant ces pincements au coeur...
Je me réjouis pour vous si cela peut vous rendre la vie plus douce.
Le soleil était là aujurd'hui pour souligner cet exploit! :-)
Wow, faut des bonnes nouvelles aussi, hein ?
C'est une belle nouvelle! Ça ajoute quelques possibilités!
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