29 juillet 2010

S'il fallait

S'il fallait qu'un jour...
La vie t'arrache à moi..
Qui consolerait mes peines..
Où trouverais-je la joie... (Marjo)

En écoutant un film, en entendant une chanson, en écoutant les nouvelles, en lisant des blogues...
Il me vient toujours une image.. une série d'images...

S'il fallait qu'un jour il arrive quelque chose à un de mes enfants..
Juste y penser et j'en pleure. J'ai le ventre qui se serre.

S'il fallait qu'un jour, une des petites chambres soit vide de jeux d'enfants. Que le lit reste pour toujours défait. Que tout dans une maison rappelle l'horreur de la chose. Les souliers sur le bord de la porte. Le bricolage pas terminé sur la table de la cuisine. Le linge qu'on ose plus laver. L'odeur qui disparaît doucement. Les photos où on entend de moins en moins les rires dans notre tête. La douceur des cheveux, la force des crises, les pleurs la nuit, les jouets qui traînent...

Si je n'ai qu'un souhait à faire, c'est de ne jamais vivre cette atrocité. Ni moi ni personne qui m'est chère.

Raphaël me questionne souvent sur la mort. Il souhaite que je vive très très vieille pour qu'on meurt en même temps, pour ne pas s'ennuyer de moi. Il est bien philosophe pour un petit bonhomme de 5 ans.

La "logique" veut qu'on enterre nos parents, plutôt que l'inverse. Je sais déjà toute la peine que ça leur infligera.

Je crains ce moment. Celui où la vie nous séparera, d'un côté ou de l'autre. Ça fait mal jusque dans les trippes d'y penser.

Je suis peut-être une grande sentimentale tragique. Je me permets de profiter de chaque minute possible avec mes enfants. Je m'imprègne de les regarder grandir. Je garde tout, je mémorise tout. Et chaque fois que la vie me rappelle qu'elle est fragile, je m'assure d'aller leur faire un câlin supplémentaire.

19 juillet 2010

L'été et sa surprenante simplicité






Presqu'un mois de vacances s'est déjà écoulé.
Depuis le 24 juin, le rythme de la maisonnée a changé!
Tout d'abord, parce qu'aux premiers jours de vacances de Mélina, son papa était lui aussi en vacances pour 2 semaines. Ça passe bien vite, deux semaines, mais c'est malheureusement ce qui est permis quand on a un nouvel emploi depuis quelques mois seulement!

Avec les festivités de la Saint-Jean, les vacances ont commencé en grand. Mais l'année scolaire ne nous avait pas encore dit son dernier mot. C'est qu'il a fallu quelques jours à ma belle doudoune pour réussir à décompresser de sa difficile et épuisante année. La température moche de la fin juin nous a permis de se remettre à un rythme de repos et de temps pour faire et refaire le plein. Nous avons dû canceller quelques projets, mais nous y avons gagné en bonne humeur.

Depuis, bien des jours ont passé. Papa est retourné au boulot depuis quelques temps déjà. Les chaleurs accablantes nous auront obligés à trouver des activités tranquilles à la maison, profitant des matins tôt pour jouer dehors un peu.

Pas de grand voyage pour notre été, sinon un petit séjour de 2 jours bien apprécié chez grand-papa dans les Cantons de l'est, à la plage.
Une fête de quartier, une foire, un film en plein air, une vente de garage, un après-midi à la bibliothèque...

Il est simple de plaire à des enfants qui avaient besoin de vacances. Un lundi pluvieux en pyjama. Des bricolages. Jouer dehors à la noirceur. Un feu et des guimauves. Dîner dehors. Déjeûner quand bon nous semble. Se lever quand on s'ouvre les yeux, sans cadran. Une petite visite chez une amie pour profiter d'un après-midi de piscine. Un petit souper au restaurant. Du blé d'Inde après une petite sortie à la ferme. Se balancer en pyjama.

Mes enfants ont enfin pris le rythme. Le rythme sans horaire. Ils ne réclament plus le repas à une heure fixe, mais bien quand ils ont faim. Ils ont des envies d'activités, ils ont des moments à ne rien faire qui semblent leur plaire. Ils n'ont aucune idée de l'heure qu'il est et c'est parfait comme ça!

Ils le sont. Maintenant. En vacances.
On n'ira pas camper. On n'ira probablement à aucun des endroits listés dans le Guide des Vacances au Québec.

Il y a tant de gens qu'on veut voir. Tant de petites choses qu'on veut faire sans obligation.

Vivre avec des enfants, ça change les vacances. Évidemment que vivre avec des enfants "différents", ça les change aussi.
On doit s'assurer d'une certaine planification (on ne peut arrêter à une petite cantine au hasard d'une ballade pour dîner, il faut avoir organisé un lunch, au cas!).
On doit prévoir que certaines activités seront difficiles pour Mélina, risquent de l'épuiser et de ce fait, la rendre irritable.
On doit jongler avec son anxiété et ses capacités.

Mais après une première année d'école, je redécouvre le plaisir d'un été simple. Les enfants ayant toujours été à la maison avec moi, nous vivions bien le "sans horaire serré" et cette année de maternelle nous a bousculés un peu. Revenir à un horaire paisible fait du bien à tous.

Ça aura été si simple d'avoir un bel été.
Sans flafla et avec le bonheur des petites choses.