28 novembre 2008

C'est con.

Je n'ai même pas envie de peser mes mots.
C'est con.
C'est mal fait. C'est fait par un imbécile assis dans son bureau, je ne sais pas.
Il y a sûrement une raison. Mais à part celle de nous empoisonner la vie, présentement, je n'en vois pas d'autres.

Un rapport d'évaluation passe date. Oui, je suis d'accord avec la nécessité de réévaluer.
TOTALEMENT en désaccord avec le fait qu'après 12 mois.. UN AN... on me dise que ma fille entrera à l'école sans "cote".
La cote.. c'est le seul espoir qu'on l'aide vraiment. AVANT que ça dégénère. AVANT qu'elle n'ait pris 4 ans de retard sur les 2 premiers mois de la maternelle.

On me dit que SI on décide de ne pas envoyer Mélina à la prématernelle, son rapport ne sera pas "valide" l'an prochain. Car ça fera + de 12 mois le diagnostic, le jour de son inscription scolaire.
BULL-SHIT!
Ma fille ne sera pas MOINS dyspraxique après 12 mois... C'est pas une pinte de lait qui change de goût après 4 semaines là!!! Oui, son trouble peut s'améliorer... mais.. entre vous et moi, si elle se réveille le matin du premier jour de classe "non-dyspraxique", moi, je vends mon âme à Jean Charest!!

Et parce que certaines personnes (très significatives dans le processus d'intégration scolaire de ma puce) se lancent la balle en disant "ben non c'est ta faute"... Mélina n'a droit qu'à une journée sur 2 de pré-maternelle. Nous remettant en question, ce sera interminable l'adaptation et elle manquera toujours la moitié  des activités/projets/apprentissages... on ne peut quand même pas décider que tout virer de bord pour une journée ne vaut pas la peine. 
Sans la cote, on se tire dans le pied.

C'est à n'y rien comprendre.
On laisserait donc un enfant *qu'on SAIT pourtant handicapé* suivre le parcours normal le temps que tout s'écroule et qu'on demande une évaluation.  Et qu'on se dise que non, il n'arrive juste pas à suivre seul dans un groupe de 25.
Ri-di-cu-le.

L'école à la maison.. j'vous l'ai dit?
Ma Commission Scolaire est "apparemment" pas très friande de ce choix non-conventionnel.
HELLO! Here I come. 
Je ne ferai rien d'anonyme. Juste parce que. Le bien-être de ma fille, c'est moi qui va le gagner. Même si ça prend du sang. Tenez-vous-le-pour-dit!

17 novembre 2008

Entre moi et le ciel...

Avec le temps.. ta voix s'est estompée... je sais que je l'ai, quelque part, sur un vidéo d'une fête de Mélina. Je l'ai aussi au fond du coeur. Mais quand je la cherche, dans ma tête, souvent, je ne l'entends plus...

Avec le temps.. les souvenirs font moins mal. Même si chaque fois, je sens mon coeur se serrer.
Avec le temps, le fossé s'est creusé un peu plus, entre toi et moi. Le temps entre moi et le ciel est énorme. Avec le temps, ma main a oublié la chaleur de la tienne. Mes souvenirs, non. Mais ce n'est plus tangible.

Avec le temps, mes photos de toi ont doublé de valeur. Les petits mots trouvés ici et là, écrits de ta main, trouvent tous leur place au même endroit. Avec le temps, le mois de mai n'est plus aussi doux et chaud, mais il me rappelle encore toi.. avec le temps, le 31 décembre n'est plus joyeux, mais est moins triste. 

Avec le temps, je n'arrive pas à dire si je te sens loin ou proche de moi. Avec le temps, je ne peux pas dire que tu me manques moins. Je crois même que tu me manques plus.
Avec le temps, l'ennui devient plus supportable.. mais l'absence ne l'est pas.

Avec le temps, j'arrive à parler de toi sans pleurer. J'arrive à penser à toi sans pleurer. J'arrive à regarder des photos et à sourire. J'arrive à me souvenir de nos appels téléphoniques interminables et m'apaiser. J'arrive à me souvenir que tu étais une maman extra. Et que toi et moi, on avait une relation spéciale. Et j'arrive à ne pas verser de larmes lorsque les enfants me disent qu'ils s'ennuient de leur mamie au ciel. Entre moi et le ciel, il y a eux. Eux qui n'ont plus que mes histoires en souvenir. Mais qui t'ont encore d'étampée sur le coeur.

Entre moi et le ciel, maintenant, il y a une chanson.
Une. Que jamais je n'arrive à entendre sans pleurer. Une. Qui est toi. Qui est mon fil qui me rattache encore à toi. Qui me rappelle tes larmes à toi, assise dans la chaise berçante, dans le salon de la maison, à écouter encore et encore cette chanson qui était ta préférée. Qui me rappelle les larmes que tu as versées dans mes bras au décès de tante Hélène. Qui me rappelle que toi qui tentait toujours d'être si forte, tu craquais chaque fois que ta chanteuse favorite chantait cette chanson. Toi qui arrêtais tout pour l'écouter. Et pleurer.
Et je pleure encore.

Entre moi et le ciel, il y a parfois des flocons. Parfois quelques larmes de pluie. Souvent un beau rayon de soleil, parfois une brume grise qui teinte la vie. Entre moi et le ciel, il y a toujours une larme. 
Cette chanson que j'aurais tant voulu t'offrir à tes funérailles, mais qui m'auraient arraché le coeur. Je nous réserve toujours ce moment. Et jamais je n'oublierai.

cliquer sur le titre pour entendre..

9 novembre 2008

Le comble du bonheur...

Je crois, dans la vie, être une femme (gosh, pu le choix à 1 mois de mes 30 ans hein!) d'émotions.
Je ressens. Je pleure, je ris. Je ressens une boule d'intense plaisir pour de petites choses, j'ai le coeur à l'envers au souvenir d'une odeur ou d'une musique.
Avec les années, les badlucks et les coups durs tout comme les bons moments, j'ai acquis, je crois, la capacité de trouver ici et là, des petits bonheurs. Me rappeler pourquoi je suis encore en vie. Me donner le goût de me réveiller demain matin, soleil ou pas! Me motiver à me dire que le pire de l'hiver est encore à venir. Me contenter de ce que j'ai? Pas tout à fait. Mais trouver ma part d'arc-en-ciel même dans les jours où il n'y en a pas, oui.
Voici donc, ce soir, une petite liste de quelques "combles du bonheur", pigés ici et là dans ma petite vie de maman des derniers temps.

-Commencer et terminer une page de scrap dans le même 2 heures, avec un bon chocolat chaud, sans le renverser!

-La pesanteur de la couette, le visage enfoui dans mon oreiller qui sent à plein nez mon shampooing.

-Choisir du linge d'enfant, le matin. Et pouvoir choisir un chandail rose fleuri et un chandail bleu marin de hockey sans asexuer mes enfants!

-Voir (presque) toutes les dents de mon fils quand je fais une blague. 

-Entendre ma fille rire de bon coeur.

-Éternuer 10 fois et me dire que la plupart des gens n'arrivent pas à continuer après 3!

-Savoir que j'ai le monopole de la télé le soir de mon émission préférée.

-Savoir que j'ai le monopole de la laveuse le soir de ma brassée de foncé (haha, je vous vois rire là :))

-Déjeûner en pyjama, sans horloge dans l'oreille qui me dit que j'ai un patron qui ne sera pas content.

-Savoir que mon seul patron pas content est mon fils qui aurait voulu ses toasts coupées en triangles.

-Ne pas avoir les moyens de me payer un voyage dans le Sud, mais avoir les moyens de faire de la pâte à modeler à 2h un mercredi après-midi pluvieux.

-M'abonner chez Costco pour réaliser que les livres, ils y sont pas chers!!

-Devoir arrêter ma liste, pas parce que je manque d'idées, mais parce que mon émission préférée commence et que j'aurai la manette pour moi toute seule!!!

4 novembre 2008

Bonne fête.

J'aurais pas cru que ce chiffre serait un jour un si grand anniversaire. Je ne suis même pas allée au Cégep si longtemps. Mon premier chum n'a pas duré si longtemps.. Je n'ai pas travaillé si longtemps à la même place. Je n'ai même pas encore demeuré à la même adresse si longtemps... mais... je suis maman depuis 5 ans. Depuis 5 ans aujourd'hui. le 4 novembre 2003, à 00h55, j'ai posé les yeux sur la plus belle merveille du monde et je me souviens m'être dit "WOW!". Le 3 novembre 2003, je rentrais à l'hôpital en me disant que je ne pouvais plus reculer. que ma vie allait changer. Tu y as fait ton entrée en beauté. Tu y mets du soleil depuis maintenant 5 ans. Cinq ans, c'est un beau chiffre. Tu n'es plus un bébé ou une petite fille. Tu n'es pas encore si grande. Tu es une fillette. Tu as l'âge de l'école. Tu as la force d'un ouragan. Tu as les yeux des Caraïbes qui brillent, beau temps mauvais temps. Tu as le coeur grand, la main douce.Tu as fait de moi une maman. Et chaque année, tout autant que chaque jour, je t'en remercie. Je suis meilleure grâce à toi. Le ciel m'a envoyé tout un défi au creux du ventre en 2003. Cinq ans plus tard, je me relève les manches. Et même si au creux de mon ventre, ça a laissé des séquelles et des douleurs, maintenant, dans mes bras, je peux te serrer fort et savoir que parce que tu es là, tout va aller. Je t'aime ma princesse. Bonne fête. Bonne journée spéciale à toi. Il y a 5 ans, je suis certaine que les étoiles se sont mises à briller un peu plus fort. Et mon coeur a arrêté de battre pour deux à 00h55, et s'est mis à battre juste plus fort à 00h56. Bonne fête jolie doudounette d'amour! Tu m'as fait vivre les 5 plus belles années de ma vie, par ton sourire et ta présence. Tes souvenirs à toi de tes 5 premières années seront peut-être flous un jour pour les 2 dernières et inexistants pour les 3 premières. Mais moi, je me souviens de tout. J'ai tout gravé au fond du coeur et je ne m'en lasserai jamais de te les raconter ou me les remémorer. Ils sont beaux, doux et ils me gardent en vie. Je t'aime mon grand bébé à moi. xxx