17 novembre 2008

Entre moi et le ciel...

Avec le temps.. ta voix s'est estompée... je sais que je l'ai, quelque part, sur un vidéo d'une fête de Mélina. Je l'ai aussi au fond du coeur. Mais quand je la cherche, dans ma tête, souvent, je ne l'entends plus...

Avec le temps.. les souvenirs font moins mal. Même si chaque fois, je sens mon coeur se serrer.
Avec le temps, le fossé s'est creusé un peu plus, entre toi et moi. Le temps entre moi et le ciel est énorme. Avec le temps, ma main a oublié la chaleur de la tienne. Mes souvenirs, non. Mais ce n'est plus tangible.

Avec le temps, mes photos de toi ont doublé de valeur. Les petits mots trouvés ici et là, écrits de ta main, trouvent tous leur place au même endroit. Avec le temps, le mois de mai n'est plus aussi doux et chaud, mais il me rappelle encore toi.. avec le temps, le 31 décembre n'est plus joyeux, mais est moins triste. 

Avec le temps, je n'arrive pas à dire si je te sens loin ou proche de moi. Avec le temps, je ne peux pas dire que tu me manques moins. Je crois même que tu me manques plus.
Avec le temps, l'ennui devient plus supportable.. mais l'absence ne l'est pas.

Avec le temps, j'arrive à parler de toi sans pleurer. J'arrive à penser à toi sans pleurer. J'arrive à regarder des photos et à sourire. J'arrive à me souvenir de nos appels téléphoniques interminables et m'apaiser. J'arrive à me souvenir que tu étais une maman extra. Et que toi et moi, on avait une relation spéciale. Et j'arrive à ne pas verser de larmes lorsque les enfants me disent qu'ils s'ennuient de leur mamie au ciel. Entre moi et le ciel, il y a eux. Eux qui n'ont plus que mes histoires en souvenir. Mais qui t'ont encore d'étampée sur le coeur.

Entre moi et le ciel, maintenant, il y a une chanson.
Une. Que jamais je n'arrive à entendre sans pleurer. Une. Qui est toi. Qui est mon fil qui me rattache encore à toi. Qui me rappelle tes larmes à toi, assise dans la chaise berçante, dans le salon de la maison, à écouter encore et encore cette chanson qui était ta préférée. Qui me rappelle les larmes que tu as versées dans mes bras au décès de tante Hélène. Qui me rappelle que toi qui tentait toujours d'être si forte, tu craquais chaque fois que ta chanteuse favorite chantait cette chanson. Toi qui arrêtais tout pour l'écouter. Et pleurer.
Et je pleure encore.

Entre moi et le ciel, il y a parfois des flocons. Parfois quelques larmes de pluie. Souvent un beau rayon de soleil, parfois une brume grise qui teinte la vie. Entre moi et le ciel, il y a toujours une larme. 
Cette chanson que j'aurais tant voulu t'offrir à tes funérailles, mais qui m'auraient arraché le coeur. Je nous réserve toujours ce moment. Et jamais je n'oublierai.

cliquer sur le titre pour entendre..

3 commentaires:

Anonyme a dit...

Très touchant ma belle xxxxx

MC a dit...

Oui, vraiment touchant !

La Mère Michèle a dit...

Ouf!!!*soupirs*