30 janvier 2008

Je suis pas claire??

Plusieurs me disent, de plus en plus, en fait, que je ne suis pas toujours claire...

Pourtant, dans la vie, je suis quelqu'un de, je crois, réfléchi, terre-à-terre..
Je passe mes journées à changer des couches, laver un plancher rempli de spaghettis, chanter des comptines et danser sur des chansons de penguins.. comment pourrais-je ne pas être saine d'esprit?

Au quotidien, je parle de mes enfants, de ma popotte, de mon ménage, de mon lavage (bah ça, je vous avoue, ça intéresse personne en fait!!).....
Je parle de ma vie personnelle.. De mes souvenirs, de mon enfance, de mes amis (pas dans votre dos, je vous jure.... je sais que la madame de Bell écoute tous nos appels, alors je prends pas de chance qu'elle vous connaisse et vous bavasse tout ça derrière mon dos.........!!)

Je parle. Et tout est concret. Tout est simple. Bah en fait, ça l'est pas, mais je ne me perds pas... Le temps est précieux et mes discussions sont lucides...

Lorsque je m'assois devant mon ordinateur, je perds parfois le contrôle. Je m'installe, avec une idée de phrase dans la tête. Parfois juste une. Et rares sont les fois où elle contient un sujet, un verbe et un complément. Mais.. cette idée, parfois, vient qu'à s'émanciper ailleurs que dans ma tête.. et lorsqu'elle tombe dans le bout de mes dix doigts, parfois ça fait des ravages.

Je dois dire que ma technique d'écriture est celle-ci. J'écris. Je ne relis pas. Je n'y pense pas d'avance non plus. Ça sort tout seul. D'où les nombreuses ponctuations... mon cerveau s'impose des pauses à cause de l'engourdissement de mes doigts (et de la fumée qui sort du clavier).

Je n'écris pas toujours dans le concret. Ce n'est pas mon style préféré d'écriture, l'anecdote plutôt froide. Je suis sûrement souvent mal ou même incomprise... je l'assume.
J'écris, ça me fait du bien. Moi, je me comprends (enfin, la plupart du temps). C'est l'important, hein?...

Et j'aime être lue (oui, oui, l'orgueuil, m'en parlez pas...  ça je l'assume moins!!).
Que je sois comprise ou pas, j'y peux parfois rien. Je fais un effort, je vous jure!!!
Mais... regardez une toile et je parie que vous ne saurez pas tous expliquer la démarche du peintre................. l'écriture, c'est ma gouache à moi! ;)

29 janvier 2008

Déjà imaginé....

Je me suis déjà demandé, jeune, ce que c'était d'être vieille.
Pas vieille comme très âgée.
Vieille comme dans plus vieille que jeune.

Je regardais des films. Avec des acteurs aux vies d'adultes.
Je regardais mes parents, des adultes. Les parents de mes amis, des adultes.
Je ne me voyais que très difficilement dans leurs souliers, et pourtant, je savais bien que c'était un cul de sac. On y arrive. Tous. Plus ou moins.

Maintenant que j'y suis, parfois, c'est étrange.
Ça fait pourtant au dessus de 10 ans que je vis 'seule'.
Et parfois, j'ai l'impression de me regarder, comme dans un miroir, dans ma vie. Ma vie d'adulte. Ma vie de grande fille.

Mes amis ne me reçoivent plus dans leur appart ou avec leurs colocs. Ils ont aussi une vie de vieux. Mes enfants me regardent comme la grande personne. Les gens m'appellent madame.
Je suis responsable d'un paquet de gens et d'un paquet d'Affaires.
Je signe des chèques, je fais des courses, je paie des factures.
Je me retrouve seule à ma cuisine, dans l'obscurité de la soirée, à me faire un chocolat chaud. Et je suis grande. Je suis vieille.
Pas vieille comme dans très âgée là.
Juste plus vieille que quand j'étais jeune.
Juste plus proche de ma mort que quand j'Avais 8 ans.
Juste plus proche d'être vraiment vieille et de voir mes enfants être vieux. Pas âgés. Juste plus vieux.
Juste plus proche de retrouver ma fille dans la cuisine à se faire un chocolat chaud en même temps que moi, le soir. Et de voir dans ses yeux qu'elle a hâte, elle aussi, d'être vieille. Juste pour savoir ce que ça fait.
Juste pour constater que quand elle était jeune, elle n'était pas si vieille que ça. Et moi non plus.

19 janvier 2008

Si tu savais...

Si tu savais ce que ça me fait..
si tu savais toute la chaleur..
si tu sentais tous les frissons...
si tu savais tout le confort...
si tu savais toute la crainte et l'incertitude, envahies par la douceur...

si tu savais comme j'avais peur d'échapper le petit fil..
si tu savais que j'ai senti, aussi, ta chaleur...

j'ai vu ton coeur battre, même.
et j'ai entendu des mots non prononcés...
j'espère juste que c'est parce qu'ils étaient chuchotés. pas muets.


16 janvier 2008

À cause...

On s'est aimés à cause...
à cause de l'été
qui baignait tout en rose l'amour et l'amitié
à cause des grands rêves
que nous avions bâtis
autour d'Adam et d'Ève
et de leur paradis....

À cause de l'ambiance
du lieu et du moment...
et des lambeaux d'enfance collés à nos 20 ans

on s'est aimés à cause...
à cause à cause à cause...
mais maintenant, vois-tu on ne peut ignorer
qu'il nous faut voir un peu différemment les choses
on s'est aimés à cause...
il faut s'aimer malgré

malgré malgré la pluie
tombant sur nos étés
malgré le ciel de suie et les jours sans clarté
malgré tous les grands rêves dont on est revenus
comme Adam et comme Ève du paradis perdu

malgré les clairvoyances de nos coeurs indulgents
malgré l'accoutumance tissée au fil des ans

on s'est aimés à cause
à cause à cause à cause
mais maintenant, vois-tu on ne peut ignorer
qu'il nous faut voir un peu différemment les choses
on s'est aimés à cause...

à cause de l'ambiance
du lieu et du moment
et des lambeaux d'enfance collés à nos 20 ans

on s'est aimés à cause...
à cause à cause à cause...
mais maintenant, vois-tu on ne peut ignorer
qu'il nous faut voir un peu différemment les choses
on s'est aimés à cause

il faut s'aimer malgré
malgré beaucoup de choses
mais maintenant, vois-tu on ne peut ignorer
que l'amour se transforme
sans l'apothéose
quand on aime à cause
à cause des malgré...

*Céline Dion-À cause (D'Elles)*

13 janvier 2008

Jugement...

En éduquant mes enfants, j'essaie évidemment de leur transmettre de bonnes valeurs. J'essaie aussi qu'il sache bien réfléchir, bien assumer la conséquence de leurs actes. J'essaie tout aussi fort qu'ils deviennent des gens bien, dans leur vie personnelle comme dans leur vie sociale. Pour cela, il faut savoir bien se comporter dans la société.

En général, ça leur réussit bien. Très rares les crises en public. Ils sont patients, bien élevés, disent merci et SVP. Ne quémandent rien qu'ils savent qu'ils n'auront pas, ne s'offusquent pas du moindre non et prennent plaisir à me suivre dans mes sorties.

Un trait, qui vient à la majorité des enfants, c'est de dire tout. Tout, tout ce qui ne devrait pas être dit aussi.
Et je ne sais pas si dans ma technique de leur apprendre à être poli, je ne suis pas en train d'aller à l'encontre d'un autre principe que j'essaie de leur apprendre, le respect et l'estime de soi.

Ma fille, de temps en temps, remarque les gens qui ont un surplus de poids et me le renote. Un petit bedon ou un gros, pour elle, c'est du pareil au même.... fort probable qu'elle ait choqué, quelques fois.
"Egade maman.. le monsieur est gwô... gwô gwô gwô"...

Je ne la chicane pas de dire ça. Elle énonce une observation, pour elle, bien plus qu'un jugement. Mais c'est impoli. Et je ne veux pas qu'on catégorise les gens en "gros" et "pas gros". Je ne juge pas les gens, je viens d'une famille où l'obésité était présente et je n'en ai jamais fait de cas.
Mais.. si pour elle ce n'est pas un jugement, mais une simple observation, comment lui expliquer que ce sont des choses qui ne se disent pas. Comme je lui dirais de ne pas renoter si on rencontrait un ado en crise d'acné, ou un handicapé. Je veux leur apprendre que la différence, ce n'est pas "mal". Mais à cause du "bien paraître en public", j'ai l'impression de la brimer . De lui dire qu'on ne dit pas ça que le monsieur est gros, c'est de lui dire, en quelque sorte, que c'est mal d'être gros?

Je leur apprends à s'aimer comme ils sont, avec leurs forces et leurs faiblesses. Mais aussi avec leurs différences. Et je veux qu'ils acceptent la différence. Je n'empêcherais pas ma fille de dire "regarde maman, la madame a les cheveux blonds".... mais ça choque si elle dit que le monsieur est gros....

Je ne veux pas que ses réflexions blessent les gens. Que ce soit sur la grosseur, la beauté, la grandeur, peu importe..... Tout le monde mérite de s'aimer et d'être aimé.... peu importe le handicap, la cicatrice, la différence ou la maladie............
Difficile de lui apprendre les deux en même temps........ sur la même anecdote........

11 janvier 2008

Juste parce que...

Parce que je l'aime.
Parce que c'est le fruit de longues semaines de travail.
Parce que, aussi, c'est et ce sera très intéressant.

Je vous invite, presque comme si c'était chez moi, dans le salon et la cuisine de ma copine Cherry. Elle nous ouvre la porte de chez elle, chambre à coucher exclue.

Maman à la maison depuis des années, elle fait un virage naturel.. Bouffe, produits de beauté, jardinage écolo, bricolage, recyclage. Elle a bien du talent qui se multipliera avec les années, et surtout, une belle motivation!

C'est une fille géniale, sincère, qui gagne tout à être connue. Qui partage mon quotidien depuis plus d'un an. Qui est devenue une presque voisine qui, sans me ressembler vraiment, me complète trop bien.

Allez y jeter un oeil et jugez par vous-mêmes. Vous ne connaîtrez qu'une parcelle d'elle, ce qu'elle vous laissera découvrir par son blog, mais croyez-moi, c'est un bon début!!! :)

L'Authentique Cherry: http://lauthentique-accueil.blogspot.com/

7 janvier 2008

Le coeur gros... d'amour!!


Pour le plaisir des yeux.. et de mon coeur....

Ma toute belle...

J'ai pris le temps d'avaler... pas d'accepter, je ne suis pas rendue là....
J'ai acheté mon billet, on ne m'A pas encore dit la destination, mais j'ai tout de même pris mon aller simple. Je n'ai pas le choix. Je suis embarquée. J'attends qu'on me donne le signal du départ pour boucler ma ceinture. Et la tienne. Je t'ai laissé le siège sur le bord du hublot. Je l'ai déjà vue, moi, la vie. Pas toi. Regarde, apprécie, ma toute belle. D'en haut, le paysage est encore plus beau.


On m'a mentionné la dyspraxie. Verbale et motrice. On fera d'Autres tests avec toi.
On me parle de classe spécialisée, parfois. Dans ma tête, je revois des images. J'entrevois des scénarios. Difficile être différent. Tu es unique. Mais ce ne sera pas toujours à ton avantage. Je le sais. Toi, pas encore.
Je ne serai jamais moins fière de toi, ma doudoune. Car ton chemin, tu l'auras créé. Tu as la vie au fond des yeux, elle ne te sera pas servie sur un plateau d'argent. Va chercher ta force et prends ma main. Ça ira....