La vie t'arrache à moi..
Qui consolerait mes peines..
Où trouverais-je la joie... (Marjo)
En écoutant un film, en entendant une chanson, en écoutant les nouvelles, en lisant des blogues...
Il me vient toujours une image.. une série d'images...
S'il fallait qu'un jour il arrive quelque chose à un de mes enfants..
Juste y penser et j'en pleure. J'ai le ventre qui se serre.
S'il fallait qu'un jour, une des petites chambres soit vide de jeux d'enfants. Que le lit reste pour toujours défait. Que tout dans une maison rappelle l'horreur de la chose. Les souliers sur le bord de la porte. Le bricolage pas terminé sur la table de la cuisine. Le linge qu'on ose plus laver. L'odeur qui disparaît doucement. Les photos où on entend de moins en moins les rires dans notre tête. La douceur des cheveux, la force des crises, les pleurs la nuit, les jouets qui traînent...
Si je n'ai qu'un souhait à faire, c'est de ne jamais vivre cette atrocité. Ni moi ni personne qui m'est chère.
Raphaël me questionne souvent sur la mort. Il souhaite que je vive très très vieille pour qu'on meurt en même temps, pour ne pas s'ennuyer de moi. Il est bien philosophe pour un petit bonhomme de 5 ans.
La "logique" veut qu'on enterre nos parents, plutôt que l'inverse. Je sais déjà toute la peine que ça leur infligera.
Je crains ce moment. Celui où la vie nous séparera, d'un côté ou de l'autre. Ça fait mal jusque dans les trippes d'y penser.
Je suis peut-être une grande sentimentale tragique. Je me permets de profiter de chaque minute possible avec mes enfants. Je m'imprègne de les regarder grandir. Je garde tout, je mémorise tout. Et chaque fois que la vie me rappelle qu'elle est fragile, je m'assure d'aller leur faire un câlin supplémentaire.
7 commentaires:
Ton message me touche, car j'y pense souvent aussi...
Je crois qu'en tant que mamans, on y pense toutes. J'ai les mêmes réflexes que toi quand j'y pense...
Je nous souhaite de ne jamais avoir à vivre ça...
j'y pense très souvent. Et encore plus depuis la mésaventure de fiston à la piscine cette semaine.
Y'a des trucs auxquels j'essaie de ne pas penser. Je suis une bonne autruche... mais, il y a des gens que j'aime qui ont eu à vivre cela ou qui ont raison d'avoir peur de le vivre... alors souvent, je me rappelle à quel point je suis chanceuse d'avoir quatre tannants qui crient, qui hurlent... qui sont bien en vie.
C'est pas mal dans l'état d'émotions que j'ai écrit mon billet ce soir et ca sans avoir lu le tient ;) Ouffff oui il faut profiter de chaque seconde avec nos petits la vie va vite parfois trop vite....
Oh je me sens moins seule, car moi aussi cette pensée m'étreint souvent le coeur, régulièrement. J'arrête de respirer rien que d'y penser.
Alors oui, je déguste chaque moment qui passe.
J'ai aussi peur de nmourir jeune, pour la peine que ça ferait à mes enfants.
Ah là là !
Dans ce temps-là, je me répète : MOMENT PRÉSENT ! Sinon je deviens dingue :)
Je crois que c'est mieux de ne pas trop y penser et de juste "vivre" (en espérant secrètement)......
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