26 février 2009

Suite du post précédent..

Voici donc ce que j'ai à dire, face à mon cheminement pour ma grande puce, sur certains éléments de cette liste.
Ça m'aidera sûrement à clarifier le processus dans ma tête, par le fait même...

Renforcir les liens familiaux
Il est clair que pour une question d'horaires de mon conjoint, c'est la façon idéale (et presque unique) de s'assurer que notre fille aura des moments en famille. Il travaille de soir et de weekend, la plupart du temps.

Apprendre à connaître nos enfants

Apprendre tout en partageant avec nos enfants

Je trouve fascinant de voir mes enfants évoluer dans leurs apprentissages. Je me souviens tout le plaisir que j'avais, petite, à découvrir toutes ces choses. Les lettres, les manipulations d'objets pour apprendre à compter, les histoires, les jeux. J'adorais l'école pour tout ce que je pouvais y découvrir. Je vois pleins de possibilités facilement réalisables à la maison et très stimulantes pour un enfant, à tous les jours.

Eduquer selon les besoins individuels de nos enfants

Capacité de s’adapter au style d’apprentissage des enfants

Voilà qu'en ayant une petite fille avec une déficience motrice, je sais qu'elle pourra apprendre dans un milieu adapté à SES besoins et à SA vitesse.

Capacité de poursuivre les intérêts des enfants

Je suis 100% d'accord avec l'idée de mettre en contact les enfants avec une variété de sujets. La connaissance générale est très importante. Mais comme chaque enfant a ses propres intérêts, et que ceux-ci varient avec le temps, pourquoi ne pas apprendre à résoudre des problèmes avec des dinosaures, des chevaliers ou les planètes plutôt qu'avec des bâtons de bois. Si ça aide à bien comprendre, si on s'amuse en même temps, et si on en profite pour en apprendre un peu plus sur un sujet qui nous fascine, c'est génial!

Respect du rythme naturel de l’enfant

Ça rejoint ce que je disais avec la vitesse d'apprentissage de ma puce.

On passe plus de temps sur ce qui est difficile, plutôt que de juste accumuler du retard dans certaines sphères.

Appréciation de la flexibilité d’horaire

Et si ça me permettait d'amener ma fille faire l'épicerie le lundi, pas dans le brouhaha du weekend. Et qu'ensemble, on apprenait les quantités, les notions d'argent, lire une liste, organiser ses emplettes.

Respect de la personnalité de l’enfant

Et il y a aussi des journées où on a le droit de ne pas en avoir envie, non?

Offrir plus de temps libres aux enfants

C'est un bel apprentissage, ça, non? Avoir du temps libre et savoir s'occuper seul?


Permet aux parents d’être une influence pour leurs enfants

Inculquer les valeurs qui nous sont importantes. Les mettre en contact avec d'autres valeurs, mais s'assurer que notre amour et notre fierté seront toujours les plus belles motivations.


Utilisation d’une méthode d’apprentissage variée

Encore une fois, mon exemple de l'épicerie. Aller à la ferme, rencontrer des gens et voir de nos yeux toute la théorie. Visiter des régions du Québec. Apprendre les fractions en cuisinant un dessert. 


Profiter de la nature, de la température et de son environnement

Une récréation de 15 minutes dans une cour en asphalte, ce n'est pas que ça la vie!!

Les sciences naturelles dans le bois derrière chez moi seraient tellement plus fascinantes!


Participation active de l’enfant à une vie familiale normale

Apprendre à vivre, c'est aussi apprendre à gérer une maison, à faire les commissions, à s'occuper parfois seul, à cuisiner, etc.


Préférence sur l’enseignement individuel (un à un)

Ça s'est avéré très efficace pour Mélina depuis le début de ses suivis de spécialistes.


L’enfant développe de l’autonomie face à sa propre éducation

Et une confiance en ses moyens.


Journées trop longues à l’extérieur du foyer

Ça n'a jamais été un facteur, mais à voir les longues journées avec le transport scolaire, le retour à la maison et les devoirs.....


Enfants avec des besoins supplémentaires laissés à eux-même

Le rythme d'une classe suit la moyenne. Pas l'enfant plus lent...


Peu d’heures consacrées à l’éducation physique

Tellement d'occasions pour bouger, suivre des cours de sport, aller dehors, au parc!


Un enfant peut passer de longues périodes sans avoir eu une attention individuelle de la part d’un adulte 

Dans le cas d'une enfant dyspraxique comme ma fille, ça signifie automatiquement désorganisation.


Perte d’estime de soi de l’enfant

C'est NOTRE élément-clé. On ne laissera pas l'école miner la motivation, le travail acharné et la détermination de Mélina. Si on s'en va vers ça, l'école "normale" n'est pas pour elle. 


L’idée au départ venait du conjoint

Croyez-le ou non. Ici, c'est ça. C'est papa qui en a eu l'idée. Et même si c'est maman qui le ferait, papa l'appuie à 200%. 


L’enfant a un handicap

Voilà. Et ça semble complexe, l'administration et la gestion de tout ça, je dois vous dire.

 

Inconvénients

Parents stressés quant à savoir si leurs enfants prennent du retard ou non

Je suis pas mal convaincue que ma fille en prendra. Par contre, si elle n'est pas sans cesse comparée aux autres, elle ne le vivra pas comme un échec et progressera à son rythme.

Difficulté à trouver des ressources adéquates pour les enfants avec des besoins supplémentaires, car l’accès à ces ressources est limité car les enfants ne sont pas en milieu scolaire

Faut en être conscient. Et voir si ça vaut le risque.


Exige beaucoup de temps et de patience de la part des parents

Du temps, on en a. De la patience, on y travaille.


L’organisation supplémentaire pour les parents

Notre vie est déjà organisée au quart de tour. On prend l'habitude. Et c'est si motivant!


Les frais reliés aux déplacements, aux achats de livres et de matériel éducatif, aux cours spécialisés, aux ressources extérieures, aux consultations privées, aux activités hors scolaire et au gardiennage occasionnel

À regarder les frais du service de garde, cet argent pourra servir facilement à combler une bonne partie des dépenses.


Les parents qui doivent toujours débattre leur choix face à leur entourage

Notre famille sait notre projet. Et ils sont très d'accord. Les amis proches aussi. Ça nous a enlevé tout le poids du monde, ça. Les autres... on apprend à s'en foutre un peu, non? Un jour, on leur prouvera.

Pression sociale face à un choix qui sort de la norme

Le mot "norme" est sorti d'ici il y a si longtemps. On ne fera pas comme tout le monde juste parce que tout le monde le fait!

3 commentaires:

Cherry... a dit...

J'appuie déjà... à 100%

Kardes a dit...

Je suis dans la même situation que toi mon fils de 2 et 8 mois est diagnostiqué dyspraxie verbale sévère et dysphasie. Je comprends ton questionnement de faire l'école à la maison.Moi le choix est fait nous le faisons!!Mon plus vieux lui va être diagnostiqué TDA s'il va à l'école, alors voilà, suis ton coeur et tout ira bien...

Anonyme a dit...

Avoir tes compétences spécialisées, je pense que je tenterais l'expérience...

Mes fils sont "hors-normes", mon plus vieux dans son handicap (autisme) et mon plus jeune, quoique neuro-typique, mais un excentrique, un artiste dans l'âme avec tout ce que ça importe dans le non-conformisme.

Je pense que tu prends une sage décision pour ta fille mais il ne faut pas oublier le coté social et le travailler aussi, mais je suis certaine que tu y as déjà pensé à ça.

mimi de JF