3 janvier 2006

Téléphone..

Il me prend des rages....
De t'appeler, maman...
Je m'ennuie.. j'aurais tant de choses à te raconter, et pourtant, hier soir, ça a fait une semaine qu'on s'était parlés pour la dernière fois.... je voudrais te raconter à quel point doudoune est cute quand elle joue avec les jouets de poupées que tu lui as donné... je voudrais te raconter ce que Raphaël fait... te parler du retour à la garderie... te demander ce que tu manges comme souper... te parler pendant 1h, comme je faisais souvent...

des fois, ça ne m'adonnait pas ou ça ne me tentait pas... mais.. maintenant que je n'ai plus la possibilité de le faire, ça me manque.. évidemment.. je n'ai pas de regrets, maman, je sais que tu comprenais.. mais.. y'a des choses que j'Aurais encore envie de faire....

J'avais souvent envie de t'inviter à souper, juste toi.. mais tu ne conduisais plus seule... j'avais envie de passer du temps à fouiller avec toi dans tes livres de recettes, qu'on parle de ce que tu as toujours cuisiné et que j'aimais tant....
Je sais pas si je retrouverai la fameuse recette de gâteau au chocolat que tu as fait à chacun (ou presque) de mes anniversaires.. tu te souviens? celui avec la confiture au centre...

Le téléphone sonne.. et ce n'est jamais toi... ces jours-ci, c'est souvent des gens qui veulent parler de toi, par contre...
Tu étais aimée, maman.. crois-moi... tu ne l'as peut-être pas constaté à sa juste valeur de ton vivant, mais crois-moi, tu seras présente dans le coeur de bien des gens...

Une amie à moi m'a fait lire ce texte tantôt.. je le réécris ici... c'est de circonstance.. Merci Cath, je sais que tu comprends....

''La mort n'est rien, je suis seulement passé dans la pièce à côté. Je suis moi. Vous êtes vous. Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours. Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné, parlez-moi comme vous l'avez toujours fait. N'employez pas un ton différent, ne prenez pas un air solennel ou triste. Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble. Priez, souriez, pensez à moi, priez pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre. La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été. Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de vos pensées, simplement parce que je suis hors de votre vue! Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin. »

3 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est un texte touchant, mais tellement vrai...

bisous et câlins juste pour toi ma belle !

Marie-Lune a dit...

Je comprends ce que tu ressens..J'ai souvent fait les 3 premiers chiffres du numéro de téléphone de mon père avant de me rendre compte...Qu'il ne pourrait plus jamais répondre au téléphone..Mon chum a fait la même chose pour sa maman...les premiers mois sont très difficiles...Prends le temps de bien vivre ton deuil ma belle...Un jour, ton coeur sera moins serré et quand tu penseras à ta maman, tu seras sereine...je pense à toi..

xxx

Unknown a dit...

ma belle-mère m'a dit qu'elle avait déjà appelé sa mère pour une recette, un mois après sa mort.. et avait réalisé, quand c'est son père qui avait répondu, que sa mère ne pourrait pas lui répondre...........

ce serait mon genre........