Musée des horreurs

Je suis tombée par hasard sur une photo, qui m'a rappelé mon voyage à Berlin (Allemagne), en septembre 2002.
Ça m'a donné presque mal au coeur...
Pas pour le voyage en tant que tel, parce que Berlin est une ville magnifique, remplie d'histoires, des châteaux à en couper le souffle, des églises imposantes...

J'ai visité, parce que j'y tenais, un camp de concentration, à Berlin... le camp Sachsenhausen...
J'allais à Berlin en touriste, mais nul touriste ne peut oublier que cette ville a été le théâtre d'innombrables horreurs, lors de la Deuxième Guerre Mondiale.

M'en reste des images horrifiantes, et des frissons dans le dos, à me souvenir certains racoins de ce camp....
Une île, non-entourée d'eau.. loin du havre de paix..
On a l'impression de changer de pays, et pourtant, au coin de la rue avant de pénétrer sur le site du camp, il y a de belles petites maisons, dans lesquelles vivent des familles, il y a des fleurs aux plates-bandes, des jouets dans la cour arrière, un vélo appuyé tout bonnement sur la boîte aux lettres peinte à la main..
À quelques pieds de là.. des grilles....

Derrière ces grilles, se sont retrouvé des milliers de pauvres gens, qui n'en sont jamais ressorti.
Des gens, qui y sont entrés dans des convois fermés, sans savoir où ils s'en allaient.
Des gens à qui on a dit qu'ils retrouveraient leur famille juste après la douche.....


Douche dont certains ne ressortaient pas, puisque c'était souvent des chambres à gaz....
On exécutait les faibles...
On brûlait les innocents..
Les gens devaient marcher (courir) des kilomètres chaque jour, sans ralentir, sans souffler, sous peine de ne plus revoir son petit lit...
Enfermés dans des cabines malpropres, ou dans un garde-robe dans ses excréments..
Obligés de marcher des heures durant, dans des terrains de boue, de roches et de pierres pour tester les bottes des soldats de l'armée...

Ça ce sont les fours... où on brûlait des corps.. de papa, de maman, de petits enfants qui n'y avaient rien compris, à la guerre....



On testait aussi des poisons, des médicaments et des traitements médicaux, qui résultaient souvent en la mort du 'dit patient', qui était ensuite disséqué et examiné, pour l'avancement de la supposée science...


On entassait les corps, comme de vulgaires débris de la société, dans des pièces qui, évidemment, sentent encore la mort, malgré les rénovations et les efforts piteux de tout remettre dans l'état initial d'avant la Guerre...


Une horreur .. avec noms.. gravés un peu partout... des familles complètes... des habitants non-identifiées d'un village lointain...... des innocents.... qui ont peut-être cru qu'ils en sortiraient, s'ils obéissaient à tous les traitements cruels qu'on leur imposait.. ou qui ont su, dès le premier instant, qu'ils venaient d'entrer dans leur tombe, la tête la première..............

Un voyage marquant, que ce voyage au pays des horreurs.........