Quand j'étais petite, une de mes pièces préférées sous le sapin était la crèche.
Ce n'était pas une petite crèche en plastique. Elle me semblait pleine d'histoire. Chaque année, ma mère vaporisait un truc dessus, qui donnait un effet de neige, et année après année, la majorité de la neige avait disparu, mais ce qui restait donnait un look vieillot intéressant.
Les personnages étaient pesants, ils étaient rugueux de toute cette neige en spray usée.
Sous le lit du petit Jésus se trouvait un mécanisme qu'on "crinquait" et qui faisait entendre de la musique, le bruit de métal du mécanisme inclus!
Nous n'étions pas une famille pratiquante, mais dans mes jeunes années, la religion était enseignée à l'école. La directrice de mon école primaire était une religieuse, ma grand-mère me parlait parfois de religion.
Je me souviens même d'une année où, pour faire plaisir à ma grand-mère, j'ai demandé à mes parents à ce qu'on assiste à la messe de minuit. Les yeux de ma grand-mère brillaient, mon père était impatient que ça finisse.
Je ne suis pas croyante, ni pratiquante. Je n'ai jamais parlé de religion à mes enfants. Mais voilà que cette année, grâce à l'école et aux cours d'étique et de culture religieuse, le bébé dans la crèche chez "ma tante" a un nom. Mes enfants posent des questions. Se demandent bien ce que ce bébé vient faire sous le sapin, alors que c'est la place des cadeaux.
Chez nous, c'est la place du village de Noël.
Je n'amènerai pas mes enfants à la messe de minuit, je n'achèterai pas de crèche. Je n'incluerai pas Jésus dans nos célébrations. Un jour, peut-être, auront-ils envie d'en savoir plus? Si en vieillissant, ils manifestent le désir éclairé d'être baptisé ou de dicuter de la religion.
Mais pour l'instant, ça ne fait pas partie de nos festivités!
Pour nous, Noël n'est pas SEULEMENT de remplir le dessous du sapin de petites gâteries. C'est aussi le moment de partager des repas avec les gens qu'on aime, de se faire plaisir, de prendre du temps, de mettre la vie sur pause, un instant, le temps de reprendre le temps d'apprendre à vivre.
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